Un peu d’histoire

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La céramique fut le premier “art du feu” à apparaître, bien avant la métallurgie et le travail du verre. Il s’agit d’une des inventions les plus fondamentales de l’histoire de l’humanité parce que la céramique est la première matière “synthétique“ créée par l’homme, un matériau qui n’existe pas dans la nature.

Il s’agit d’un mélangé de matières premières : de l’argile et de l’eau à laquelle on ajoute souvent un dégraissant minéral (sable, chamotte) ou fibreux (végétaux, crottin), qui va être ensuite transformé par l’action physico-chimique de la chaleur (cuisson) pour créer un matériau nouveau : la céramique.

Travailler l’argile est structurant, cet art implique la globalité de la personne. C’est un engagement marqué par la présence, l’exigence, la rigueur, la souplesse, l’intuition et la liberté.

Au-delà de la répétitivité nécessaire pour acquérir de bonnes bases, le plaisir tactile est immense.

La céramique sans tour, le modelage et le tournage sont des domaines très vastes. Il est possible de façonner à l’aide de multiples techniques.

Il existe 3 grandes familles de céramique

  1. La Faience. : C’est la plus répandue.
    Elle cuit vers 1000 degrés (souvent entre 980 et 1040) ce qui est encore ce qu’on appelle dans ce domaine les basses températures. Certaines faïences résistent à des températures plus chaudes mais en général, au delà de 1100 degrés, elle commence a s’altérer, se déformer voire a fondre si on les cuit par mégarde à haute température.
    De couleur rouge ou blanche. Il en existe aussi de la noire ou ocre jaune, et même des terres vertes ou bleues mais c’est plus rare.
    Cuite une première fois (dégourdi ou biscuité) vers 980 degrés, les couleurs sont alors très pastel.
    Trempée dans un email transparent et cuite une seconde fois vers 980-1020 degrés, les couleurs sont alors plus vives, comme un galet sec qu’on mouille et qui retrouve sa couleur.
    La faïence, poreuse, craint le gel qui la fait éclater car l’eau y pénètre et gonfle en gelant.
  2. Le Grès :
    Un peu moins répandu, le grès est cependant la terre d’élection de certaines régions (la Bourgogne, le centre) et donne une vaisselle plus solide, parce cuite plus chaud et dont le tesson est “fermé“, plus du tout poreux, très dense (et un peu plus lourd) car vitrifié dans sa masse pendant la cuisson.
    Les grès cuisent entre 1250 et 1350° environ, ce qui est très chaud (haute température).
  3. La porcelaine :
    Un peu à part, la porcelaine est composée à 99% de kaolin donc très blanche et presque translucide un fois cuite si elle est fine.
    Plus difficile à travailler, modeler ou tourner, elle a une consistance spéciale, peu plastique et un très fort retrait, tant au séchage qu’à la cuisson qui ne permet pas trop les surépaisseurs faute de fendre facilement. Utilisée fine, elle se déforme ou se fissure souvent.
    Elle cuit, comme le grès, entre 1250 et 1350° environ,
    Son tesson est extrêmement fermé, pas du tout poreux, très dur et très résistant (difficile à casser).
    Elle donne une vaisselle fine, solide et délicate.
    Elle est de plus en plus utilisée depuis quelques années dans la céramique contemporaine.